Exposition Collective | Bagn’Art 2025
19 Septembre - 05 Octobre
Salle Communale de l’Espace St-Marc

Josie Bitar
Née à Beyrouth, entre chaos vibrant et chaleur humaine, Josie puise très tôt dans l'art une manière de respirer. Après des études de graphisme, elle sillonne le monde — du Népal à l’Inde, du Pakistan à l’Iran — laissant chaque paysage nourrir son imaginaire. Aujourd’hui, elle vit dans un village paisible du val de Bagnes, où les saisons sculptent formes et couleurs, en écho à sa sensibilité.
Cette série d’illustrations s’inspire d’un poème intime et ironique, un voyage intérieur entre rêverie champêtre et réalité urbaine.
Il raconte l’histoire d’une femme — ou peut-être d’une part de soi — en quête de paix, d’isolement et de liberté. Entre humour grinçant et fragilité assumée, les images explorent le tiraillement entre le monde extérieur et le refuge intérieur.
Les illustrations traduisent ses états d’âme à travers couleurs, textures et formes.
Il était une fois ce petit brin de femme !
Tôt le matin, dans la lueur faible et calme.​​​​​​​
Once upon a time, there was little she!
In the early morning prime, she’s as peaceful as can be.
Elle erre dans l’espace de ce qui n’est encore qu’une petite cité ;
Le soleil réchauffe la terre, la brise rafraîchit l’air, elle se sent privilégiée.​​​​​​​
She’s strolling through the countryside, the place they call the village;
The sun is warming, the breeze is cool — serenity feels like a privilege.
Alors qu’elle s’élève dans les cieux, un fracas la surprend ;
Un bruit surgit à toute allure, balayant sa joie en un instant.
Suddenly, as she’s about to get high, she hears some sort of blast;
A truck comes speeding by, sweeping her joy into the past.
Elle retombe bien vite sur terre, arrachée à ses pensées ;
Le village n’était qu’un mirage qu’elle ne peut prolonger.
She quickly returned to earth, awakened from her dreams;
The village was only in her head, that’s the way it seems.
Elle réalise qu’elle est au cœur de la ville,
Où le bruit, l’odeur et la vue — tout y est vil.
She came to the realisation that she’s deep within the city;
How does she know, you ask? Well, the whole place is gritty.
Elle le sait : elle ne sera jamais en paix, chez elle ni ailleurs ;
Quelque part, un regard noir ou encore un sourire moqueur.
She can never be by herself, whether at home or at work;
There’s always someone trying to grant their clever smirk.
« Je n’en peux plus, je me sens si mal ;
Chaque seconde compte, ce monde est infernal.
Je veux seulement être seule, dans ma forêt secrète ;
Si je ne peux être libre dehors, alors je le serai dans ma tête. »
“I cannot stand this anymore, I really don’t feel well;
Every single second counts, I refuse to stay in hell.
I just would like to be alone, sitting in my shed;
If I can’t lead the life I want, I’ll live inside my head!”

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